La Source du Dragon
Introduction
Nous retrouvons ici notre groupe de Mages après leur rencontre explosive avec Lars. Tandis qu’Irena et Jan reprennent leurs esprits, Helga s’emploie à soigner Hector Malleaux de son mieux, et non sans mal, car c’est avec de l’antimoine que le carreau d’arbalète a été imprégné. Jan, quant à lui, se charge de mettre l’Amulette à l’abri dans un mouchoir, et remarque au passage une large fêlure dans le métal laissant apparaître derrière celui-ci une structure cristalline de couleur aigue-marine. Il ramène ensuite une Irena encore sous le choc jusqu’à la calèche afin qu’elle s’y repose, et commence à se débarrasser comme il le peut des cadavres en les jetant dans le Danube, sans autre forme de procès.
Le Roi en Orange?
Wilhelm se charge d’aller chercher une corde afin de ligoter le dernier bandit, qu’il laisse sous la surveillance de Jan. Face à l’Akashite, l’homme ouvre des yeux injectés de sanf, et déclare : “Il t’a vu, Il est là, le Roi, le Roi arrive…”, avant de perdre connaissance. A ce moment précis, dans la calèche, Irena se voit tirer de sa somnolence par l’apparition, entre les arbres à la lisière de la forêt, d’une haute silhouette en robe orange vif, d’un ton transcendant toutes les couleurs connues du spectre. Tout autour de cette chose, le paysage perd de sa structure, la Réalité elle-même semble s’effriter; à la place de son visage se trouve un masque orange aux attributs insectoïdes rappelant fort ceux d’une mouche. Lorsqu’il cligne de ses yeux étranges, Irena sent un instant sa volonté être aspirée, avant de se réveiller une deuxième fois, à l’arrivée de Wilhelm dans la calèche.
La mort plane…
Entre temps, Helga a préparé une infusion à faire boire à Hector, mais malgré son remède et l’usage de la Magye, celle-ci se rend bien compte qu’il mourra dans les heures qui suivent si elle ne procède pas à un rituel plus élaboré, dont elle n’a malheureusement pas les ingrédients sous la main. Wilhelm et Jan s’aperçoivent quant à eux avec effarement que le dernier bandit est finalement mort lui aussi… Cependant la cause de son décès reste inconnue, car ses quelques blessures superficielles n’auraient jamais pu causer un tel résultat en temps normal. Jan décide alors de l’envoyer rejoindre ses petits camarades au fond du fleuve. Tous reviennent ensuite à la calèche, portant un Hector toujours inconscient. Irena fait brièvement mention à Helga de la vision qu’elle a eue, ce qui ne manque pas d’inquiéter la Verbena. Puis, tirant rapidement les rideaux du véhicule, le petit groupe se met en route pour le Palais Melvany.
Au Palais
Une fois arrivés en ville, Jan prend congé de ses compagnons afin de se rendre au Stefansdom. Les deux femmes, à présent de retour au Palais, s’empressent de rendre visite à leurs salles de bains respectives avant de s’atteler au cas plus qu’inquiétant d’Hector. Au cours du bref passage qu’elle effectue dans sa chambre, Irena s’entretient avec André, qui lui dit que les statues se sont mises à bouger récemment dans le jardin du palais, de son côté du miroir. Lorsque l’Hermétiste révèle ensuite ceci à Helga, la Verbena en vient à se souvenir que du temps où Jakob était encore en vie, son Avatar aimait apparemment “habiter” les statues du jardin. Ce fait plonge les deux femmes dans la perplexité, car il est bien connu qu’aucun Avatar ne peut demeurer sur Terre très longtemps après la mort de son Mage…
Quant à Hector, son état reste stationnaire pendant quelques heures, et celui-ci reprend conscience suffisament longtemps pour certifier que tant qu’il restera en vie, “vous serez en sécurité”. Helga confirme qu’il sera fort probablement tiré d’affaire s’il arrive à passer la nuit. Afin de s’assurer de cela arrive, la Verbena entreprend toutefois de concocter une nouvelle potion revitalisante; c’est en allant chercher de l’eau qu’elle apprend à Irena que Lhöp-Lhöp, l’étrange “homme-oiseau” difforme qui servait d’Avatar à Jakob, lui montrait parfois des visions et des choses d’importance.
Une fois la boisson et le rituel achevés, Helga décide de tisser un lien empathique avec Hector, lui permettant de savoir immédiatement si l’état de ce dernier venait à empirer. Ne pouvant rien faire de plus pour le moment, elle retourne au petit salon en compagnie d’Irena. Jan revient sur ces entrefaites, déclarant qu’il devra retourner voir les Choristes par la suite, mais que les maux de tête et bourdonnements d’oreille qu’il avait développé au cours du combat contre Lars se sont quelque peu calmés.
Le blason
L’après-midi semble à présent bien avancé. Après un moment passé à peser leurs différentes hypothèses en ce qui concerne la situation, les trois Mages finissent par s’interroger quant à la nature du blason de la calèche qui les avait dépassés dans la matinée, juste avant qu’ils ne s’embarquent pour l’Ile des Veuves. Le blason semblait être français, et Wilhelm avoue l’avoir parfois déjà vu dans les rues de Vienne, sans pouvoir en dire davantage. Après une recherche plus poussée dans la bibliothèque des Melvany et au travers de la correspondance de Jakob, découverte est faite d’une famille Tuskow, anciennement Tuscaut, émigrée à Vienne après la Révolution Française, et dont le petit-fils, Alexandre, se serait illustré au cours des guerres napoléoniennes ; toutefois, leur blason (un chardon derrière lequel se croisent deux chapeaux empennés et surmontant deux séries de fleurs de lys) ne correspond pas à celui vu sur la calèche.
Les clés
Leurs recherches se soldant par un échec, les trois Mages s’en vont prendre leur dîner, tout en poursuivant leurs hypothèses. Wilhelm annonce alors qu’il n’a toujours pas reçu de nouvelles de la police en ce qui concerne l’enlèvement de Francesca, et tous commencent à suspecter un certain niveau de corruption parmi les policiers viennois, qui n’ont peut-être pas rapporté l’événement à leurs supérieurs. Helga, qui s’en était allée vérifier sa boîte aux lettres par acquis de conscience, réalise que sa martre a découvert, à demi dissimulées parmi la neige couvrant la propriété, deux petites clés n’appartenant pas au trousseau de Wilhelm, et cela non loin de la porte de l’écurie où les chevaux apparaissent à présent bien agités. Les clés en elles-mêmes ne révèlent rien de particulier — pas de blason ni de symbole — , mais il se peut qu’elles soient tombées de la poche de ceux qui ont enlevé Francesca… à moins qu’on ne les ait laissées là exprès? D’après Jan, il s’agit en tout cas de clés de porte, toutes deux différentes, et faites pour des serrures simples.
Les clés sont présentées à Hector, qui fronce brièvement les sourcils avant de perdre connaissance à nouveau ; toutefois, dans son état, il n’est pas certain que ce soit bien par rapport à elles qu’il ait réagi. Jan et ses amis s’apprêtent à se rendre au jardin afin de tracer la résonance mentale liée à ces deux objets, lorsqu’on frappe soudain à la grande porte d’entrée.