Wien by Night – 1927
Pour se retrouver dans la ville
Vienne se trouve à un noeud de communications à la charnière de l’Europe occidentale et centrale. Elle est située en plaine, sur la rive droite du Danube, dont le cours a été récemment canalisé, ce qui a permis une certaine extension urbaine, encore limitée, sur la rive gauche.
En 1927, Vienne et sa banlieue comptent environ 1,9 million d’habitants. 300 000 Viennois ont quitté la capitale après la première mondiale et la chute de l’Empire, ce qui donne une impression de ville dépeuplée.
Le centre-ville (Innere Stadt) comporte le palais impérial, la Hofburg, reconverti après 1918 en résidence de la Présidence autrichienne, ainsi que la cathédrale, le Stephansdom et ses catacombes impressionnantes. Il est entouré du Ring, c’est-à-dire les grands boulevards ombragés construits à l’emplacement des anciens remparts de la cité médiévale.
Le centre urbain : il comprend une série d’arrondissements rayonnant autour de l’Innere Stadt. On y accède en passant par le Ring, où passent voitures tirées par des chevaux et trolleybus. Dans le second arrondissement (Leopoldstadt), on trouvera, enserré dans un canal relié au Danube, un grand parc de loisirs, ancien lieu de l’exposition universelle de 1873, le Prater, et son fleuron, le Riesenrad, une grande roue de fer. Helga habite à Wieden (4è arrondissement), un quartier relativement récent où de nombreuses familles de la noblesse ont érigé des hôtels particuliers. Le centre est entouré d’une seconde ceinture de boulevards, appelée la Gürtel.
l’outre-Danube : les arrondissements 21 (Floridsdorf) et 22 (Donaustadt), qui sont des villages annexés, se trouvent de l’autre côté du Danube, au nord de la ville. On y accède par des ponts depuis Leopoldstadt ( 2è arrondissement)
NB les photographies sont tirées d’un recueil datant des années 1900-1910.
La Grande Histoire
Attirons l’attention de nos lecteurs sur le fait que cette courte chronologie est une adaptation de la réalité historique au scénario concocté par le MJ, spécialement pour les évements postérieurs à la première guerre mondiale.
Les premières traces d’occupation du site viennois remontent au VIè. s. avant J.-C. : un campement celte y avait été établi, sous le nom de Vedunia ( la ville blanche). Un camp romain et un embryon de cité, nommée Vindobona le remplaçèrent, sous l’impulsion de l’empereur Marc-Aurèle, afin de faciliter les communications dans cette partie frontalière de son empire. Celui-ci y mourut en 180.
Dès le XIIIè siècle, la ville s’affirma comme la ville des Habsbourg et devint la capitale du Saint-Empire puis de l’Autriche-Hongrie. De 1848 à 1916, le long règne de François-Joseph transforma Vienne en métropole européenne : grands travaux du Ring ( boulevards de périphérie, remplaçant les remparts mis à bas), vie intellectuelle et culturelle intense… … alors que l’Empire se désagrégeait de toutes parts.
La première guerre mondiale plaça la ville en état de siège, sans que celle-ci ne fût physiquement atteinte. L’inflation fit monter les prix à des niveaux extraordinaires. En 1918, avec le traité de Versailles, la République est instaurée. Beaucoup d’écrivains regrettèrent alors l’époque des Habsbourg, et l’aspect cosmopolite qu’elle donnait à la ville.
Dès 1921, Vienne fut dirigée par une coalition de socio-démocratres et de démocrates chrétiens, ce qui lui valut son surnom de “Vienne la Rouge”. En 1927, c’est un prêtre catholique, docteur en théologie, Ignaz Seipel, membre du parti des chrétiens sociaux qui est chancellier (premier ministre) de l’Autriche.
Les difficultés économiques exacerbèrent les tensions et en 1923/4 apparurent des groupes de miliciens organisés en paramilitaires : d’un côté, la Schutzbund, émanant des socio-démocrates , sorte de bande armée, chargée de protéger les ouvriers, et de l’autre, la Heimwehr, regroupement de “Patriotes” des chrétiens sociaux, ayant pour mot d’ordre de protéger les intérêts de l’Autriche, ce qui amena certains incidents à forts relents xénophobes et antisémites.
En 1927, Vienne se trouve dans une situation politique instable.
La communauté magyque à Vienne
– la Technocratie domine en ville. Un de ses représentants est Dieter van Rupprecht.
– le covenant de Choristes de la cathédrale. Dirigé d’une main de fer par le vieux doyen Knecht, qui pratique le Tarot astral à ses heures, il est composé d’une dizaine de membres : son secrétaire, Quantaesteallae, le Frater Abjurationis, … tous sont perçus comme de respectables chanoines. Ils sont les ennemis des Magistères.
– les Magistères. Vampires Tremere qui règnent de manière occulte sur la ville et ont passé des alliances entre autre avec Helga, pour maintenir leur domination. Leurs rangs ne sont pas unis : on trouvera d’un côté la faction modérée du marquis de La Place, de l’autre, celle de Grygor Paniochkine, qui a en lui le sang d’un monstre, EnneaKephalos. Certains Nosfératu hantent les égouts.