La Complainte de Faust
Parmi les haies du square Hoeffner, rendues grises et ternes par la lumière des lampadaires, j’ai aperçu un papillon aux ailes dorées. On s’est précipités vers lui, et forcément, il s’est envolé, mais on a eu le temps de voir les lettres grecques Alpha et Omega entrelacées sur ses ailes. C’était la première fois que nous voyions Philémon sous cette forme, mais ce fut loin d’être la dernière. Il tentait de nous mener vers Marie, dont les forces faiblissaient.
Rhiannon gambadait derrière le papillon, sans se soucier de corbeaux, du soleil toujours aux abonnés absents, de zombies, de l’obscurité et Dieu seul sait quoi encore. On a eu beau lui dire que c’était pas raisonnable, qu’il fallait mieux rester dans l’aire d’effet de la Pierre Noire, elle continuait à s’éloigner. « Elle a complètement disjoncté, celle-là ! Hé le privé, comment t’as fait pour dégoter un cas pareil ?! » « – L’intuition masculine … » me rétorqua le privé en question, qui lui emboîta le pas, en haussant les épaules, sans être très convaincu non plus de l’intérêt de quitter les lieux…
Bon gré mal gré, nous avons emboîté le pas à la Verbena, pour atterrir le long des quais de la petite ceinture. Ayant épuisé toutes ses réserves magyques, le papillon avait pâli et disparaissait tout en continuant de battre des ailes …Pendant que Rhiannon sortait de son extase, Christophe a fait remarquer qu’il voyait des mouvements bizarres au niveau des tours de la cathédrale. « Ah non ! pas encore ces oiseaux de malheur ! » ai-je lancé. Carter a aussitôt lancé un rituel de clairvoyance et a identifié …des gargouilles. Mais il avait vu aussi deux êtres humains entrer à l’intérieur de la cathédrale.
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Il semblait à ce moment-là que le plus opportun était de se rendre à la cathédrale, et cette décision eut du moins l’avantage d’être unanimement collégiale. Nous nous exposions à une marche en milieu hostile : puisque nous nous trouvions au débouché de la rue des Orphelins sur le quai des Pêcheurs, il nous fallait traverser un pont et longer trois ruelles avant d’arriver sur la place. Nous prîmes donc les plus strictes précautions sans rencontrer néanmoins âme qui vécût ou trépassât.
Sur la place de la cathédrale, un ballet démoniaque s’agitait en tous sens. D’immondes ballerines aux figures de gargouilles gris pierre évoluaient, s’agenouillaient, râlaient, prenaient leurs têtes dans leurs mains griffues, puis les relevaient, une écume métallique aux lèvres, déployaient leurs ailes et tournoyaient, tourmentées et prisonnières de cette démence de dentelle rosée qui constituait leur cachot à ciel ouvert. Dans cette atmosphère de Walpurgis urbaine, que Goethe devait sentir lui réchauffer ses mollets de bronze depuis la place Brant, le sabbat menait son plein et nous espérions passer sans Méphistophélès pour nous guider à travers cette horde pécheresse. Le silence retomba d’un coup et les regards de pierre lourds de braise glissèrent sur l’Euthanatos, qui malgré ses incantations et ses prières à leur adresse ne put rien : ils l’emportèrent. La sorcière leva les mains et agita sa chevelure, rituel plus apte à leur plaire. Les gargouilles s’approchèrent pour flairer leur nouvelle amie, et fondirent du feu de l’enfer, comme si leur malfaisance partait en purge de sang noirâtre. Cependant, une autre gargouille happa l’Euthanatos, qui hurla et s’agita, sous son poids, les serres se relâchèrent à nouveau, il tomba sur le sol et s’écroula, inconscient.
Epuisés, à bout de force, vivant dans l’ombre depuis des heures, il nous sembla voir arriver un ange depuis le porche de la cathédrale. Une grande silhouette claire apparut et produisit une aura lumineuse autour d’elle. Sa main gauche brillait d’un large anneau. Le visage masculin se leva vers le ciel et une voix profonde se mit à s’élever dans les airs, lançant de sévères imprécations dans une langue slave. Peu à peu, les gargouilles cessèrent leur agitation, s’inclinèrent, puis s’envolèrent vers la plate-forme de la cathédrale et s’immobilisèrent pour retrouver leur pose de statues inertes.
Sans un mot, l’homme s’approcha, se pencha sur le corps de Duncan et le souleva, le portant sur ses deux épaules ; nous le suivîmes, muets, dans la cathédrale. Les cierges et les bougies brûlaient doucement en produisant une lumière réconfortante. Le silence paisible calma nos esprits. La cathédrale se tenait là, comme une forteresse de sagesse et de civilisation, et nous nous y trouvions. Après nous avoir laissé le temps de souffler un peu, l’homme nous donna son prénom, Ivan, nous confia Duncan et nous demanda de le suivre. Il se dirigea vers le fond du transept nord, marchant le long de la nef pour parvenir à la chapelle St-Laurent puis la chapelle Ste-Marie de la Visitation, avec ses candélabres perpétuellement allumés pour les visiteurs en prière. Les prie-dieu étaient désertés, et le plafond voûté de la chapelle ne semblait qu’un décor de carton-pâte.
Ivan la traversa rapidement pour se glisser derrière l’autel. Il souleva une tapisserie de velours vert sombre qui servait de fond à un grand crucifix en bois. L’encadrement d’une porte apparut dans un profond renfoncement. Ivan sortit de sa poche une clé de fer épaisse et longue, qu’il glissa dans la serrure. La clé tourna et le mécanisme cliqueta, il poussa avec effort la porte qui s’ouvrit sans un bruit. Duncan retrouvait ses esprits, toujours soutenu par Christophe Schmitt et le privé américain. Ils se retrouvèrent les trois en premier dans un couloir sombre : Ivan, qui voulait passer en dernier pour s ‘assurer que nous ne laissions pas de trace nous lança : « Nous entrons dans les bâtiments du Grand Séminaire. Ce couloir servait aux chanoines qui souhaitaient se rendre rapidement à la sacristie de la cathédrale. » Rhiannon fit observer en effet que la pierre changeait de couleur, ce n’était plus du grès rose mais du calcaire blanc et patiné.
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Sans vraiment beaucoup d’explications supplémentaires, nous passâmes dans des couloirs où des tableaux de piété voisinaient avec des affiches annonçant la tournée de Jean-Baptiste Gianada ou de Yaëlle « dans votre paroisse prochainement ». Nous montâmes des escaliers très larges en colimaçon avec des rampes en fer forgé. Après la forteresse, le labyrinthe. Des portes, encore des portes, donnant sur d’autres portes…Enfin, Ivan s’arrêta devant l’une d’elle : une chambre de séminariste, assez étroite, plongée dans la pénombre. L’odeur du vieux papier et de l’encens saturait l’air. La fenêtre avait été condamnée par une bibliothèque. Je m’approchais discrètement pour constater qu’elle contenait de vieux ouvrages hagiographiques dépareillés, périmés même avant Vatican II. Depuis la fenêtre, on entendait le vent qui continuait de battre l’air et de soulever les branches des tilleuls dans la cour. Une lampe-tempête éclairait faiblement la pièce. Nous nous installâmes tous les six dans la pièce : qui dans un fauteuil, qui sur le coin de la table, qui adossé à la bibliothèque…Nous sentions la tension remonter. Ivan avait le visage crispé, contrastant avec sa grande maîtrise de la situation jusque-là. Sur le vieux tapis troué, une trousse de secours avait été ouverte au pied du lit, une tête dépassait des couvertures.
Il me semblait nécessaire de refaire un point sur la situation qui m’avait mené là, précisément, dans cet antre de choristes, avec cette équipe de fous :
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enquête sur la disparition du Veilleur commandée par la Lune Chantante. Mise en cause claire de la branche d’Itération X. Récupération du Trinity du Veilleur mais perte des données. Découverte du cadavre dudit Veilleur. Jusque-là, rationnel.
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puis, n’importe quoi : une fille-fantôme qui apparaît la veille aux fous, changement de paradigme, attaques diverses de créatures fantasmagoriques, indices laissés par un papillon…et un Bolchévik qui règne sur le séminaire… Moi, ce type, je ne le sentais vraiment pas net, le seul type vaguement « normal » qui nous emmène au fin fond d’un labyrinthe sans rien nous dire …
« Alors, vous êtes content ? vous nous avez amené où vous vouliez ! » m’exclamais-je d’une voix rageuse.
Ivan semblait de plus en plus mal à l’aise et tortillait sa bague autour de son doigt. Avec son accent russe, il nous redonna son identité et tenta de nous donner des éléments de sa biographie, que je n’écoutais même pas… Et il nous pointait du menton le bandage et la chevelure qui dépassait du lit, une femme, qui avait été aussi blessée par des gargouilles dans les mêmes circonstances. « Elle s’appelle Christine Ernard », dit-il comme s’il espérait que cela suscite en nous un souvenir. Je me retourne furieux, en haussant les épaules. Schmitt et Carter, à mon grand étonnement, semblaient en confiance : Kopasek connaissait Ivan et n’avait rien dit de négatif sur lui.
Mais soudain la femme se réveilla en criant, interrompant notre échange et gesticulait de panique dans son lit. Peu à peu, elle reprit conscience de son environnement et tendit son visage cerné et blême vers celui d’Ivan qui avait instantanément repris son rayonnement apaisant. Christine laissa les larmes couler sur son visage, Ivan lui tendit un verre d’eau troublée d’un décontractant, qu’elle but avec reconnaissance. Nous nous sentions un peu intrus, mais nous nous regroupâmes autour de son lit, pour se présenter un à un, espérant réveiller chez elle un souvenir qui restait enfoui chez nous. Cette femme semblait en manque de contact humain, et elle parla volontiers avec nous, et malgré son appartenance à la Technocratie, nous nous rendîmes compte que nous appréciâmes ce moment.
Je ne pensais pas devoir passer ma vie restante à discuter avec mes compagnons d’infortune dans cette chambre au parfum renfermé. Mon objectif était clairement d’obtenir de cette femme un indice qui puisse nous mettre sur la voie de sortie de ce monde à la c**. J’ai donc entrepris de raconter, avec l’aide de Carter et de Schmitt tout ce qui nous était arrivé à tous depuis la disparition de Kopatchek. On sentait la femme hésitante, mais je pensais que c’était la masse d’information qui la déstabilisait.
A la mention de la petite fille en chemise de nuit, Christine cligna des yeux une fois de trop et sembla vouloir se rendormir. Carter joua cartes sur tables et mena l’interrogatoire. Après avoir regardé l’étroite bande de lumière laissée libre par la bibliothèque, elle se mit à parler d’une voix très calme et résignée.
Cette enfant était sa propre fille, Marie, première victime de la folie des grandeurs de son patron. Duncan rétorqua « un certain Guido Sardenia ? » Christine hocha la tête. Elle était prête à révéler les secrets de la fabrication du système DEVA. Elle évoqua le premier prototype, construit en 1984 avec l’aide de Simon Kopasek. A ce nom, Christophe sursauta, Duncan frotta sa planchette repliée sur son nez, puis se regardèrent entre eux. Seul Carter hocha la tête en signe de confirmation et soupira de nostalgie. Lors de la première version, les progéniteurs avaient buté sur le problème de la source d’énergie. La machine avait implosé. Kopasek avait trahi la cause, en emportant une partie des plans concernant la stabilité énergétique du système. Christine leur expliqua qu’après des années de recherche, Sardenia avait retrouvé la trace de Kopasek et qu’il souhaitait reconstruire le système ; Guido pensait étudier la Pierre Noire et utiliser son potentiel.
Depuis qu’il avait retrouvé la trace de son ancien collègue, Sardenia avait beaucoup changé ; il avait voulu capturer Kopasek d’une manière violente. Une lueur bizarre habitait son regard… Il partait souvent en grandes envolées lyriques autour de l’idée de la grandeur de son projet… Cela ne semblait troubler personne dans son entourage immédiat. Il parlait aussi de l’arrivée imminente d’un nouveau mécène qui règleraient la question des plans perdus. Une fois Simon entre ses mains, il avait voulu le tuer. Simon. Christine se rappellait avoir été la seule à s’opposer à cette initiative. Carter et Christophe lui apprirent qu’ils avaient effectivement retrouvé le corps de Simon dans les canaux et lui décrivirent l’assassin : Christine n’eut aucun mal à leur donner son nom, Vittorio Gabbace.
La veille, à son domicile, Christine s’était réveillée comme d’habitude, mais elle avait trouvé le lit de sa fille vide. Des gardes étaient postés autour de sa maison et en empêchaient toute sortie. Les tentatives de discussion avec eux s’étaient soldées par un échec. Seule dans sa maison, elle avait fait le point et s’était rendue compte qu’elle avait été doublement utilisée par Sardenia : comme ancienne collaboratrice de Kopatek, et comme mère d’un petit génie qu’il convoitait.
Depuis longtemps, sa fille avait été repérée par Sardenia qui pensait que de grandes choses pouvaient se produire en sa présence. Les médecins technocrates qui l’avaient examinée avaient découvert que son inconscient avait accès à un potentiel magyque très développé. Marie avait donc une conscience de dormeuse, mais son inconscient usait de la magye à un niveau très élevé. Le leader du projet DEVA avait donc voulu se servir de la fillette comme d’une nouvelle ressource énergétique pour sa machine à magye. Le système DEVA avait éveillé sa conscience de force, et tous ses fantasmes et ses peurs se réalisent maintenant dans la réalité. Strasbourg, qui est totalement prise dans le rayon d’effet du système DEVA resterait dans l’Umbra Médiane où se situait l’inconscient de Marie.
Christine serrait ses mains avec angoisse. Cette femme restait digne malgré ses pleurs et sa faiblesse physique. Ce que pouvait subir sa fille unique à l’heure actuelle, elle en était responsable, mais elle pensait également aux conséquences de ce changement de paradigme pour l’ensemble des habitants de la ville. Elle était épuisée par ce long échange avec nous, cela se voyait à la rougeur qui inondait à nouveau ses joues. Ivan remonta ses oreillers et lui demanda de se recoucher. Christine se laissa faire docilement. Ivan borda son lit et nous demanda discrètement de sortir de la chambre. Il éteignit peu après et ferma la porte.
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Ivan se tourna vers l’équipe. Son visage était à nouveau tendu. « Vous comprenez maintenant où je veux en venir. Je cherche à protéger la dernière chance qui nous reste de retrouver notre terre originelle. Pour obtenir ce résultat, malheureusement, je ne pense pas qu’il y ait d’autre choix que d’affronter la SEBEC et de leur arracher Marie.»
Une lueur de vengeance passa à nouveau dans le regard de Carter.
« – Que proposez-vous concrètement ? lança Hisao.
– Je vous propose de vous collocaliser aux abords de la SEBEC en me servant des souvenirs géographiques de Christine. J’ai suffisamment d’expérience dans cette sphère pour vous transporter tous d’un coup, mais je ne pourrai pas vous accompagner. Acceptez-vous ?
– Il n’y a aucune raison d’hésiter ! » s’exclama Christophe.
Les jeunes mages ouvrirent à nouveau la porte de la chambre de Christine pour pénétrer cette fois-ci dans le premier sous-sol de la SEBEC. N’entendant aucun bruit, ils sortirent prudemment de leur placard à balais et se rendirent compte que tous les couloirs de l’étage, d’apparence banale, étaient vides. Les collaborateurs de Sardenia, devant sa folie grandissante, étaient allés chercher refuge au Nouvel Ordre Mondial et s’apprêtaient à lancer l’assaut, comme ils l’apprirent plus tard.
Sardenia n’avait pu empêcher ses hommes de partir, mais il avait gardé le contrôle sur les moyens électroniques du bâtiment : en particulier, des lasers mouvants sillonnaient les couloirs. Duncan et Christophe lancèrent une routine qui permet de faire en sorte que l’électronique soit désactivé dans les sous-sol de l‘immeuble pendant une minute trente. Carter tenta d’utiliser l’ascenseur avec la carte de Randall Flint, toujours en fonction, malgré le délai écoulé depuis le vol. L’ascenseur les conduisit jusqu’au sommet de la tour.
Deux pistes d’actions se présentaient : trouver le système DEVA ou trouver Sardenia. Unanimement, ils se dirigèrent vers le bureau de Sardenia, dans un couloir secondaire. Alors que Carter n’avait pas encore posé tous ses doigts sur la poignée de la porte, Duncan lui murmura de s’en éloigner rapidement. Quelques secondes après, deux Mark-6 et un homme appelé Gabbace – l’homme sur les photos du journal – réduisaient en miette le panneau de bois épais. Une voix ordonnait aux trois serviteurs d’exécuter les mages.
Un affrontement choatique débuta. Gabbace avait derrière la tête l’idée d’en finir en premier avec les plus faibles, et s’attaqua donc à Rhiannon, mais ses idées furent définitivement stoppées par Duncan qui lui plaça une balle de revolver entre les deux yeux. Carter collocalisa d’un mètre en arrière un Mark-6 qui se tenait à proximité de la fenêtre, celui-ci se retrouva happé par le vide et s’écrasa vingt mètres en dessous. Le second Mark, paniqué par ce qu’il venait de voir, fit feu sans discernement et blessa plusieurs membres de l’équipe. Duncan lui lanca une bordée de balles, puis un extincteur, que le Mark fit exploser en ripostant, ce qui le priva d’un bras. Rhiannon s’approcha alors de l’ennemi dans l’objectif de l’électrocuter. Mais le soldat l’attrapa à la gorge, elle n’eut plus d’autre choix que d’électrocuter le soldat en même temps qu’elle, en le saisissant par le moignon qui lui servait de bras gauche. Rhiannon et le Mark s’écroulèrent en même temps sur le sol souillé du bureau de la secrétaire de direction.
Les membres encore valides de l’équipe se ruèrent dans le bureau du patron, vide. Mais ils constatèrent qu’un petit ascenseur se logeait derrière une des bibliothèques et l’empruntèrent. Ils se retrouvèrent au 8è sous-sol des locaux de la SEBEC. Il n’y avait d’une immense salle, aux murs de roche brute, mais encombrée de terminaux électroniques et d’appareils de mesure de toutes sortes. En son milieu se tenait un gigantesque pilier, dans lequel était encastré une cuve oblongue en verre, où l’on voyait distinctement flotter une silhouette. Et Sardenia, juste devant.
Sardenia, dans toute sa folie, plein de morgue et de revanche contre ces hommes qui ne l’ont pas reconnu à sa juste valeur, incapables de distinguer et de reconnaître les grands esprits… DUncan essaya de rentrer dans son jeu, tandis que Carter passait hors de son champ de vision. Mais au milieu de leur manoeuvre se produisit un événement incroyable ; un Homme vêtu de noir sortit d’un … trou dans le sol, ouvert sur le néant et d’où des flammes bleuâtres giclaient. Il attrapa sans ménagement le Génie et le jeta littéralement dans ce trou, sans que les coéquipiers aient pu faire quoi que ce soit. Puis, il appuya sur quelques poussoirs du tableau de bord incrusté dans le pilier et sauta dans son trou.
Le système DEVA vrombit, poussé à plein régime. Des sifflements stridents et de plus en plus insupportables sortaient des appareils et les couleurs sombrèrent lentement dans un nuage de blanc éclatant qui innonda toute la pièce et toute la ville.
F I N D U S C E N A R I O C O M P L A I N T E D E F A U S T