Annexe: Les textes prophétiques
Deux textes se faisant réciproquement écho sont apparus au cours de la Chronique ReDux. Pour le moment surnommés “prophéties”, à défaut de mieux, ils apportent quelques confirmations troublantes, et beaucoup de questions plus troublantes encore.
La première prophétie, dite “prophétie de Jakob”, a été prononcée par la statue de l’ange située dans le mausolée de Jakob Melvany à Vienne:
En quête du Dragon du Crépuscule
L’homme sans ombre est parti
Sans espoir de retour.
Dévorée par la curiosité
Et le chagrin,
La sombre reine Helga
Rassemble son armée.
Balder, messager d’une lumière éteinte
Nott, égérie d’une époque qui la rejette
Ainsi que Hoenir, témoin d’un drame millénaire,
La recherchent sans le savoir.
La Pénombre abominable s’étend sur le monde
Et bientôt, même le gardien d’Elysion tombera.
Le lac d’Alba se mettra à bouillir,
Et le dernier rejeton d’Ygg brûlera.
La venue du Miroir des Âmes sera le premier signe.
La mort des Archontes le dernier.
Ne pleurez pas le départ
De cet être indigne
Certaines choses ne peuvent être changées.
Le deuxième texte, dit “de Shem-su Heru” (du nom du temple, ou peut-être de la tombe, dans laquelle il a été trouvé), semble être beaucoup plus proche d’un poème commémoratif que d’une prophétie en soi:
Et voilà soudain que s’élève au firmament
La terrible menace sans nom,
Ses écailles ruisselant du sang des innocents.
Prions, mes enfants,
Pour que cette infernale vision
Ne demeure qu’un cauchemar.
Et rendons grâce aux dieux,
Qui dans leur infinie bonté
Nous envoyèrent autrefois leur descendance
Afin de conjurer notre horrible destin.
Jusaaset, sombre tigresse à la rage meurtrière,
Soth, pensive lumière des temps passés,
Gebharat, au coeur et à la volonté inflexible,
Nekhbet, l’enchanteresse aux yeux d’opale.
Puissent leurs noms ne jamais être oubliés,
Et puisse l’engeance d’Apep être bannie à jamais
Au plus profond de Duat,
Là où règne la plus grande des Ombres.
Salafi a gravé ici ces mots,
en l’an 73 de la nouvelle ère.
Ré-Faram voit et entend.
Fait troublant, les deux textes étaient l’un prononcé, l’autre rédigé en hyperboréen; ils ont été traduits en allemand par Irena Van den Haag, bien que celle-ci ne soit pas certaine de l’exactitude de la prophétie de Jakob (en effet, elle n’a pu en noter une transcription complète dans le mausolée, étant donnée la nature orale de la chose).