The Uncannies
“The Uncannies” est le surnom que s’est gagné au cours des années 20 l’agence de détectives new-yorkaise Matthews & Brown. Fondée à l’origine en 1919 par Amelia Matthews et Emmeline Brown, deux jeunes femmes bien décidées à faire de leur vie ce qu’elles voulaient et non ce que leurs familles désiraient, l’agence s’est très rapidement gagné le concours d’autres membres: Matt Springer, Angus O’Donnell et Sonny Rousseau.
Amelia Matthews (“Valkyrie”):
Issue de la richissime famille Matthews de Bedford, famille dominée par un patriarche caractériel à qui son grand âge n’a rien ôté de sa pugnacité, Amelia a rapidement cherché à couper les ponts autant que faire se pouvait afin d’échapper non seulement à un mariage arrangé, mais aussi de fonder son agence de détectives en compagnie de son amie Emmeline, avec qui elle avait suivi des études universitaires.
Jeune femme volontaire dotée d’une tendance certaine à se jeter à corps perdu dans l’action avant de vraiment réfléchir aux implications, Amélia n’a rien perdu de sa fougue en 1927, ni de son charisme et de ses atouts féminins, d’ailleurs. Ses réflexes d’une rapidité telle qu’ils sont pour ainsi dire inhumains ne le disputent qu’à ses talents à faire des entrées fracassantes et impressionnantes et à crucifier sur place quiconque l’importune d’un regard d’acier. Elle se bat principalement à l’arme à feu, utilisant toujours son fidèle Savage 1917 (ainsi que, pour les cas les plus “surnaturels”, une paire de colts à crosse en ivoire et à balles d’argent, qui lui ont été remis par son grand-père en 1920 lorsqu’il a engagé l’agence à son corps défendant pour régler une sombre affaire de meurtre familiale). Toutefois, le fait qu’elle possède également une claymore, offerte par Lord Amberville suite à une affaire rondement menée, lui a également valu le surnom de “Valkyrie”.
[Dramatic Entrance — Lie Detector — Lightning Reflexes — Steely Gaze]
Emmeline Brown (“Widget”):
Emmeline a rencontré Amelia à l’université, toutes deux y ayant été autorisées par leurs familles bourgeoises à faire des études afin de pouvoir épouser un meilleur parti encore. Emmeline, fille unique d’un savant plutôt renommé, avait de tout temps admiré les travaux de son père, et désirait ardemment de lancer elle aussi dans les sciences. Hélas pour sa famille, ce que son père avait au départ considéré d’un bon oeil, comme une lubie d’adolescente, s’est révélé plus qu’un passe-temps: une véritable passion. Les relations d’Emmeline avec les siens se sont tendues au point que son père finisse par la déshériter, l’agence Matthews & Brown devenant ainsi sa seule véritable “famille”.
Au fil des ans, Emmeline s’est spécialisée en ingénierie véhiculaire, améliorant encore et toujours amoureusement ce qu’elle surnomme la “Misery Machine”, la fidèle camionnette de l’agence, mais elle continue à s’intéresser à tous types de sciences, notamment la physique-chimie et les travaux du professeur Nikola Tesla. Elle fait montre de talents particuliers pour tout ce qui concerne l’assemblage et la création de gadgets de toutes sortes, talents qui lui ont d’ailleurs valu le surnom de “Widget” depuis 1926. De plus, et fort bizarrement, à chaque fois qu’elle prend le volant, malheur finit toujours par arriver à ses poursuivants (elle est même parvenue à faire s’échouer un sous-marin en pilotant un hydravion!) — tandis qu’elle-même, à plusieurs reprises, a littéralement défié la mort en se tirant de situations où ses coéquipiers l’avaient clairement vue y rester. Hélas, il semblerait également qu’Emmeline soit en train de basculer dans une forme de folie certaine, reflétée dans ses façons de faire peu orthodoxes par moments lorsqu’il s’agit de projets et d’expériences scientifiques.
[Death Defiance — Gadgeteer — Instant Expert — Mad Scientist — Navigation Hazard]
Matt Springer (“Pummeler”):
Matt est le colosse de l’agence, mais un colosse au style vestimentaire impeccable, même au sortir des pires combats. Ses deux mètres dix et ses cent cinquante kilos de muscles lui permettent de faire montre de capacités stupéfiantes en close-combat, ainsi que d’une résistance physique extrême — et à plusieurs reprises, sa force et son courage ont sauvé la vie à ses patronnes. Son petit péché mignon (que le reste de l’agence connaît fort bien, mais fait semblant de totalement ignorer!) est de lire des romans à l’eau de rose — il en garde toujours un dans la poche intérieure de son veston.
Matt est ami de longue date avec Angus O’Donnell, avec qui il a combattu en France en 1917. Tous deux y ont vu leur bataillon décimé par une horreur sans nom que Matt essaie désespérément d’oublier depuis ce temps-là.
[Body of Bronze — One-Man Army — Perfect Poise — Piledriver]
Angus O’Donnell (“Trickshot/Shadow/Darkling”):
Irlandais émigré aux Etats-Unis, Angus a été envoyé sur le front en même temps que Matt en 1917, où tous deux ont sympathisé, mais aussi vécu des moments cauchemardesques. C’est fin 1919 qu’il a été embauché par l’agence Matthews & Brown, afin que ses talents leur servent de puissance de feu. Ce travail à l’agence lui a permis de peu à peu se sortir du milieu où il avait glissé, effectuant de plus en plus de jobs en tant que tueur à gages, et de ne pas devenir une énième recrue parmi d’autres de la Mafia. Angus a peu à peu commencé à “se ranger”, comme on dit, au point même d’épouser une jeune femme du nom de Bianca et d’ouvrir avec elle un petit fond de commerce, le Blazing Dixie, en 1926. Malheureusement, quelques semaines plus tard, alors que le reste de l’agence était en mission en Afrique, ce bar-casino qu’il dirigeait avec sa femme a été incendié, très certainement du fait de la Mafia, et tous deux ont péri.
Peu de temps après, un étrange personnage a fait son apparition, une sorte de vigilante surnommé “the Shadow” — un homme en longue cape noire, portant chapeau, écharpe et épaisse lunettes de moto, qui ne s’attaquait qu’à des membres de la Mafia, les tuant systématiquement de façon fort efficace. Les quatre Uncannies restants ont fini par découvrir qu’il s’agissait d’Angus, qu’ils croyaient pourtant décédé… mais un Angus fort changé, plus semblable à une ombre qu’à un être humain, et qui affirmait être effectivement bel et bien mort. Et néanmoins, suite à leur passage dans l’Autre New York, il se pourrait bien que l’état d’Angus ait changé — ce qui s’est avéré vrai par la suite, lorsque les PJs, prisonniers d’un cauchemar répétant la mort d’Angus dans l’incendie de son établissement, ont sauvé leur ami, créant sans doute ainsi une sorte de paradoxe temporel… mais avec pour effet de tout de même ramener Angus (certes fort amoché) à la vie.
[Trick Shot — Threat Awareness — Universally Deadly — Lightning Reflexes]
Sonny Rousseau (“Gipsy”):
Contrairement à ses coéquipiers, Sonny n’est pas un Inspiré, mais un mage, à priori de la Tradition des Onirologues. Originaire de Haïti, il s’inspire fortement des pratiques vaudou pour pratiquer sa magye, et est un spécialiste du monde des Esprits et, d’une certaine manière, des Morts également. La plupart du temps, Sonny aide l’agence en effectuant son métier de chauffeur de taxi, qui lui permet de connaître toute la ville comme sa poche et de glaner bien des informations à droite et à gauche. Bizarrement, il se trouve toujours au bon endroit au bon moment, surtout lorsqu’il s’agit d’aider ses amis de l’agence.